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Conversation avec Guy Charlot

06/02/2007 - Lu 9914 fois
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Le président du Silmo parle d’affaires, de ressources humaines et de reléve au le magasine canadien Opt!k Magazine
Opt!k Magazine: Selon vous, qu'est ce qui fait le succès d'une entreprise ou d'une organisation comme le Silmo?

Guy Charlot: Dans une association comme le Silmo, je pense que c'est la volonté des individus qui fait l'association. C'est le fait que les créateurs soient intéressés à ce produit qui a permis de le développer. C’est la volonté de faire voir rapidement les produits au monde entier qui a entraîné la création des salons qui ont lieu une fois par an. C’est beaucoup plus efficace que d'aller les visiter ici et là. En ce qui concerne le Silmo, on a la chance d'avoir été suivi par des gens compétents et d'avoir un lieu comme la France qui est un pays de mode et de bien vivre. Paris est une ville extraordinaire; on mange bien, on vit bien. C'est ce qui a fait un peu le succès du Silmo. À la soirée des Silmo d’or, même nous qui sommes dans le métier depuis longtemps, nous sommes étonnés de voir toutes les possibilités d'accessoires.

Opt!k Magazine: À travers toutes vos expériences, vous avez eu l'occasion de gérer des ressources humaines de différents niveaux. Est-ce que vous en retenez une réflexion, un conseil que vous aimeriez partager avec les professionnels canadiens?

Guy Charlot: Il faut une confiance réciproque. Il faut donner l'exemple. Je ne sais pas si je serais un patron aujourd'hui en France avec toutes ces nouvelles lois sociales qui sont plus socialistes... Je ne suis pas socialiste... je préfère être social que socialiste. Ce n’est pas difficile de faire travailler des passionnés comme moi qui ne travaillent pas par obligation mais par passion; ce qui est difficile, c'est de mettre un fainéant au boulot... Je pense que les bons gestionnaires font de bons collaborateurs et la réciproque est vraie. Un bon gestionnaire s'intéresse à son personnel, à ce qu'ils font, et fait en sorte que les collaborateurs sachent ce qu’il fait. Un responsable doit avoir de la considération pour ses collaborateurs, il n'y a pas que la fiche de paie, il faut faire participer les collaborateurs à l'effort de l'entreprise, faire en sorte qu'ils se sentent intégrés.

Opt!k Magazine: Quel est l'élément qui vous plaît le plus dans tout ce que vous faites?

Guy Charlot: Je suis bien entouré, dans une profession qui est vraiment valorisante; on a besoin de nous, on ne vend pas n'importe quoi, on s'intéresse au confort, à la santé des gens et à la mode. Je crois que la mode et la santé vont ensemble parce ce que faire une prescription médicale et mettre des prothèses sur la tête des gens qui ne veulent pas en porter, on n'a pas gagné... si on fait de belles lunettes, on a gagné parce que quelqu'un qui a besoin de lunettes et qui ne les porte pas, c'est dramatique.

Les enfants rejetaient tout le temps la lunette avant, mais pas aujourd'hui grâce à la communication, à la mode et à la recherche qu'on a faite pour offrir aux gens ce qu’ils veulent. C'est la femme qui pousse la création de la mode. On a créé plus pour la femme que pour l’homme. Je pense que les femmes ont envie de porter des lunettes. On affirme sa personnalité avec des lunettes. Les statistiques démontrent d’ailleurs que la femme porte plus ses lunettes que l'homme. Je ne crois pas qu’elle soit plus amétrope que l’homme, qu’en pensez-vous...? Je pense que l'homme qui arrive à la presbytie ne veut pas porter ses lunettes par orgueil. Mais les lunettes pour hommes sont plus belles qu’avant et les hommes commencent à les découvrir.

Opt!k Magazine: Au Canada, nous avons des problèmes de relève dans la majorité des secteurs, dont l’optique. Avez-vous de tels problèmes de relève en France? »

Guy Charlot: Ça va bien mais à mon avis, on devra éventuellement aller chercher la relève ailleurs. On aura besoin de faire entrer les professionnels de l'extérieur. Tous les pays industrialisés ont le même problème. En Europe par exemple, en Ukraïne, en Pologne, les populations sont parties. Ils ont encore un taux de chômage important, ils manquent de spécialistes, de professionnels. Ce qui est dramatique c'est que dans certaines régions, ils n'ont pas assuré la formation des jeunes, on ne leur a pas inculpé la notion de responsabilité du travail, je crois que c'est grave. Autour de Paris, c'est surtout un problème de vieillissement de population. La population est vieillissante en France et dans l’ensemble de l’Europe. La France est le pays d’Europe où le taux de natalité est le plus élevé et il est en bas de 2, à 1,8. En Allemagne on est à 1,3 ou 1,4.


Extrait du site www.PointClip.ca


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