Après avoir affranchi son remboursement optique du régime obligatoire, l’une d’entre elles vient en effet d’annoncer, sous couvert de lutte contre le cholestérol, son intention de rembourser une gamme de produits alimentaires enrichis en stérols végétaux, se substituant ainsi de fait aux autorités médicales et sanitaires.

Si la lutte contre l’excès de cholestérol, comme celle pour prévenir les maladies de l’œil, impose la mobilisation de tous, elle exige avant tout des démarches concertées et dénuées d’arrières pensées commerciales. Transposer à l’identique les modèles de développement du secteur marchand aux exigences de santé publique est hautement préoccupant.

Au-delà du trouble jeté sur le rôle respectif de chaque acteur de la chaîne de soins, le GIFO s’inquiète de la confusion faite entre produits alimentaires et lunettes. Prescrites sur ordonnance d’un ophtalmologiste après un examen de vue et délivrées par un opticien, les lunettes relèvent, en leur qualité de dispositif médical, de la liste des produits et prestations de santé prévue à l’article 165-1 du code de la sécurité sociale.

Les assimiler à de la margarine ou des yaourts souligne une méconnaissance inquiétante des problématiques de santé visuelle.


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