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Les promotions des opticiens seraient moins avanta

30/05/2007 - Lu 6289 fois
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De nombreux opticiens proposent à leurs clients des réductions alléchantes ou une seconde paire de lunettes gratuite. Mais l'offre est toujours soumise à des conditions restrictives qui en diminuent souvent l'intérêt.

A ma grande surprise, la monture de la deuxième paire gratuite ne pouvait être identique à celle que je venais d'acheter. Il fallait la choisir parmi un nombre limité de modèles. En outre, on devait prendre des verres plus onéreux, ce qui revenait à payer la première paire plus cher", explique Alain, un lecteur qui a ainsi déboursé 300 euros.

Une lectrice du magazine 60 millions de consommateurs (no 416, mai 2006) a été attirée par la promesse d'une réduction sur les montures proportionnelle à l'âge. Cette jeune femme de 30 ans a donc choisi une monture à 160 euros sur laquelle la réduction était, pour elle, de 30 %, soit 48 euros. Mais elle a dû payer ses verres 77 euros pièce, car le rabais ne s'appliquait que si l'on achetait une paire de lunettes de vue avec des verres traités antirayures, soit un supplément de 37 euros par verre. Elle a, en définitive, dû acquitter 266 euros au lieu de 240 euros sans la promotion. "Près de 90 % de nos clients choisissent des verres durcis anti-rayures, c'est pourquoi il ne nous a pas paru scandaleux d'associer la promotion à l'achat de ce type de verres", indique le directeur de GrandOptical, Nicolas Girotto.

Pour profiter d'une deuxième paire de lunettes "gratuite" ou vendue 1 euro symbolique, il faut en général dépenser davantage que le prix de base. Certains opticiens affichent d'entrée de jeu les conditions. Par exemple, "deuxième paire de correction identique pour tout achat d'un équipement optique supérieur à 150 euros en verres unifocaux, et 230 euros en verres progressifs, destinés à corriger la presbytie" (Optic 2000 et Krys).

La deuxième paire est rarement semblable à la première. Ainsi, la monture doit toujours être prise dans un stock limité, rarement de grandes marques, car celles-ci refusent de brader leurs modèles. Il s'agit soit d'une sélection opérée en magasin, soit de fabrications industrielles spécifiques. Les collections dédiées vont de 120 modèles renouvelés par tiers tous les ans (Optic 2000) à 200 montures (chez Afflelou).

Les verres sont le plus souvent des "verres organiques standard, de correction équivalente à la première paire", mais "non amincis, non durcis, non traités antireflets" (Optic 2000, Krys, Afflelou). Il est toutefois possible de "personnaliser la deuxième paire moyennant des suppléments, après établissement d'un devis". Le coût de ces options varie selon les enseignes : par exemple, de 15 à 37 euros par verre pour le traitement antirayures.

Quelques opticiens proposent cependant des équipements identiques à la première paire. Chez Krys, par exemple, la formule "Look & Krys les Tubes" permet de bénéficier de deux mêmes montures équipées de verres avec options (antirayures, coloration, antireflets) pour un prix allant de 189 à 245 euros pour des verres unifocaux et de 389 à 445 euros pour des verres progressifs. Chez Afflelou, il en coûtera de 200 à 400 euros pour des progressifs (449 euros pour des progressifs haut de gamme sur mesure).

Quelques établissements laissent choisir librement une deuxième paire complémentaire de la première : par exemple, en accompagnement d'une paire de verres progressifs, des lunettes pour voir de près ou pour travailler sur écran.

Il faut aussi savoir que les porteurs de verres à très forte correction sont parfois exclus de l'offre. Cette restriction est mentionnée de la manière suivante : "limite de correction, sphère - 6.00/+6.00, cylindre 2.00". Cela signifie que la correction ne doit pas dépasser 6 dioptries et 2 dioptries pour l'astigmatisme. Optic Duroc et Krys expliquent que ces verres coûtent cher et qu'on n'a pas le droit de vendre à perte.

Certaines chaînes affichent clairement la liste de ces restrictions sur leur site Internet ou en magasin, tandis que d'autres se contentent d'indiquer "offre soumise à conditions" et renvoient vers les boutiques. Le client n'a plus qu'à aller sur place déchiffrer les prospectus rédigés en lettres microscopiques, qui ont au moins l'avantage de constituer un excellent test : s'il parvient à les lire, c'est qu'il n'a pas besoin de lunettes.

Michaëla Bobasch
Article paru dans l'édition du Monde du 27.05.07.


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